Le 25 mai dernier j’ai reçu la première dose du vaccin Pfizer. Est-ce que j’étais pro vaccin? Pas jusqu’au jour où j’ai jugé nécessaire de me faire vacciner soit 5 jours avant cette première injection.
L’information mais pas trop
Je ne suis pas une fan de BFM et consorts. D’ailleurs, j’ignore toujours qui est le premier ministre. Les informations orientées m’indiffèrent et je ne supporte pas la politique. Néanmoins depuis le début de l’épidémie je m’oblige à regarder les infos presque tous les quinze jours. Au saut du lit de préférence manière de m’agacer pour la journée.
Les français boudent encore beaucoup le vaccin, alors il a fallu trouver des raisons pour les inciter à aller se faire piquer, trouver des contextes dans lesquels le vaccin allait être obligatoire. Et c’est clairement quand ça a commencé à sentir le moisi pour mes libertés que j’ai décidé d’y aller. De plus, je garde un souvenir tellement désagréable du test PCR qu’il n’était pas envisageable d’en faire un dès que je projetais de bouger le petit doigt.
Le jour où j’ai décidé de m’y coller
Je savais que le vaccin allait être obligatoire pour les concerts et voyager dans certains pays. En ce sens, j’allais le faire mais pas forcément dans l’immédiat. Et puis est arrivé ce fameux matin.
Je sortais du lit comme parfois le matin, je buvais un thé qui n’était gustativement pas ouf et vautrée dans le canapé, je trainais sur mon téléphone avec les infos comme bruit de fond. C’est là que j’ai entendu que le vaccin allait possiblement être obligatoire pour les salles de sports.
Bon, on est d’accord, y a un delta entre ce qui est dit et ce qui est fait, mais depuis qu’ils nous ont confiné, chose qui me semblait impensable, je suis devenue méfiante.
Le soir même, je profitais de mon statut de soignante pour obtenir un créneau de vaccination. On peut faire plein de choses dans la vie mais on ne badine pas avec la salle.
Le jour J
Il est 10h30 au centre de congrès Pierre Baudis. Je suis accueillie par un pompier qui vérifie mon identité puis un peu plus loin par une autre personne qui vérifie si je n’ai pas changé d’identité entre temps. Encore un peu plus loin quelqu’un d’autre vérifie une troisième fois mon identité et me fait remplir un questionnaire avant de m’orienter vers le box 5.
Il y a du retard, les trois dernières personnes qui sortent du box en question ont fait un malaise. Ambiance. On rigole jaune fluo avec les autres condamnés du dit box, en espérant que tous les flacons ne soient pas frelatés. Je suis vissée sur ma chaise, je scrolle Insta. Sans penser à fuir je me demande un peu ce que je fous là. Ah oui… Pour faire des tractions, me mettre des roustes et vomir chez BasicFit. La vie en grand quoi.
Comme souvent, il y a cette meuf dans le fond qui pense que tout le monde doit assumer sa parentalité en demandant si c’est possible qu’elle passe devant nous car elle doit aller chercher ses enfants. Non unanime.
L’infirmière (une adorable dame!) m’appelle, je m’assoie dans le box pendant que la médecin me pose des questions useless avant de m’expliquer la vie. Vous allez protéger les autres, autant te dire que moi et mes motivations purement égoïstes on a trouvé ça super cocasse. Mais tout bla-bla à part, ce qui m’intéressait vraiment moi, c’était de savoir si le vaccin faisait mal et s’il y avait des pansements Mickey. Pendant qu’on me répondait que ça ne faisait pas plus mal qu’un tatouage et que je n’aurai pas de pansement Mickey, c’était fait. De toute façon, je n’aime pas Mickey. Par contre avant d’aller plus loin sachez que personne mais alors vraiment personne de tatoué/piercé n’a jamais vu de rapport entre une prise de sang/un vaccin et un tatouage/piercing. PERSONNE.
Je devais rester 30 minutes au lieu de 15 en zone de repos à cause d’un allergie à un médicament qui n’avait rien à voir avec la choucroute. Mais on m’a apporté mon QR code au bout d’un quart d’heure en m’autorisant à sortir et j’ai filé pour ne pas risquer d’être en retard au boulot.
Après la première injection du vaccin
J’ai eu un très bref moment de “bizarre” en zone de repos. Un truc assez singulier que je ne peux décrire qui m’a fait comprendre pourquoi certains pouvaient aller jusqu’à s’évanouir. Immédiatement après l’injection je n’ai plus senti mon bras gauche et ce pendant quelques heures, ce qui était désagréable mais pas horrible. Et j’ai beaucoup dormi. Après avoir récupéré mon bras par contre, il m’a fait super mal jusqu’au lendemain. Puis d’un coup plus rien, juste une grosse fatigue et un mal de tête qui se manifestait sporadiquement. Je précise que je n’ai pas pris de Doliprane/Advil, donc tout ça est très largement supportable.
Et j’ai eu envie de partager mon épopée matinale sur les réseaux.
Le choix du clan
Les réactions furent parfois étonnantes si je considère cette personne qui m’a souhaité de mourir. Mais je crois que c’est par là que j’ai percuté qu’en fait, c’était plus qu’un vaccin pour beaucoup: c’est une prise de parti.
Ce que j’ai compris, c’est que se faire vacciner c’est adhérer à la psychose ambiante, valider les nombreuses conneries que le gouvernement nous sert, et invalider tout le reste. Je pourrais devenir très cassante si je devais m’attarder sur le cas de ces gens qui réduisent mon esprit critique aussi vulgairement mais ce serait mal vu.
Au travers de mon prisme aussi étroit qu’un con de jouvencelle et au milieu de tout ce bordel Covid qui nous pourrit la vie depuis plus d’un an: je n’adhère à rien. Ce gouvernement pour lequel je n’ai pas voté m’indiffère et je n’ai pas d’action dans la 5G non plus. Je me fiche de protéger les autres même si je mets tout en œuvre pour ne contaminer personne. Je n’ai pas peur du Covid même si, au même titre qu’une autre maladie, je n’ai pas envie de la chopper. Je veux juste reprendre une vie la plus normale possible.
Mon action n’est pas un jugement indirect à l’encontre des personnes qui ne sont pas vaccinées et qui ne souhaitent pas l’être, les gens font ce qu’ils veulent de leur corps, comme je fais ce que je veux avec le mien et personne ne peut juger ce fait.
Jusqu’à preuve du contraire, ce n’est qu’un putain de vaccin, mais c’est assez affligeant de constater que beaucoup n’ont que ça a foutre de se mêler de ce qui ne les regarde pas.
Blogueuse [qui pique] depuis l’an de grâce 2000, j’ai à cœur de râler très régulièrement afin de me préserver d’une éventuelle ulcération gastrique.
Photographe professionnelle, geek convaincue, clubbeuse invétérée… Et plus du tout végétarienne. Antithéiste et antipolitique (bien qu’il m’arrive de m’égarer), j’aime quand-même squatter les églises quand j’en ai marre des gens et voter des feuilles de PQ, mais pas les deux en même temps ça ferait désordre. N’ayant rien à dire de plus que ce que vous pensez déjà savoir, n’oubliez pas de fermer la porte en sortant, merci!