La machine à laver 2024

Putain de 2024!
Comme je l’ai évoqué sur Insta: je suis au bout de ma vie. Enfin… Je l’ai pas dit comme ça mais on dira que c’est lourdement sous-entendu.

C’est simple depuis début 2024 et surtout depuis juin, je suis sur le cycle d’essorage éternel d’une machine à laver industrielle. Et malgré le très-beaucoup-trop-court répit des vacances, qui a quand-même fait du bien, ce ne fut pas suffisant. C’est un mois complet qu’il m’aurait fallu.

 

Point de vue créativité, je foisonne d’idées comme jaja. Mais comme à ce niveau là y a toujours un mais depuis des années et qu’on aura tous remarqué que je ne branle plus grand chose si ce n’est carrément rien: je reste dans cette dynamique car je n’ai [toujours] pas le temps!
Ce qui est nouveau, c’est qu’en plus: je n’ai plus la disponibilité mentale pour matérialiser mes idées. Ça ça me va moins bien.

 

Et puis 2024 ne m’a pas laissée l’opportunité de prendre des congés. La dernière fois que je me suis arrêtée, c’était pour mon opération en décembre dernier, et une convalescence n’est jamais reposante. Puis depuis juin, sans bosser plus que d’habitude, je suis sous pression constante. Et quand je pense que je vais pouvoir souffler, ben non. C’est H24.

Que ce soit clair: passer 10 mois sans prendre de congés, c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire. Je parle aux cheffes et chefs d’entreprise évidement, les autres, chouinez pas avec vos semaines de congés payés.

 

Et comme c’était déjà pas assez chiant, j’ai une charmante d’infection découverte courant novembre 2023. Infection qui traine tranquillement depuis, me contraignant à des traitements antibio de manière anarchique. Chaque fois je passe deux jours au lit tellement ça me démonte.

La chirurgie était prévue il y a quelques jours mais COMME IL Y A TOUJOURS UN MAIS: j’ai choppé, je ne sais comment, le Covid deux jours avant.
Le meilleur des Covids les MinouX! Le Covid-gatro. Ça commence par une gerbe – ça fait longtemps qu’on n’a pas parlé de gerbe ici 😀 -, puis tu passes 10 jours à te sur-vider avec en prime les difficultés respiratoires. Je ne savais pas qu’il était possible de chier à ce point, j’vous jure. La vidange des 6000. Ça fait quelques jours que c’est terminé et mon ventre s’en est presque à peu près remis.
Mais comme le premier Covid, celui-ci m’a aussi laissé un ptit souvenir: les épisodes de déprime.
C’est à dire que tout va bien et puis un jour (par semaine en général) t’es en train de creuser au fond du seau tellement t’es déprimée.

Ça me surprend moins qu’au premier Covid où j’avais l’impression de devenir folle car je n’avais pas fait le lien avec le virus mais c’est extrêmement chiant. Si c’est comme la dernière fois, ça devrait se tasser d’ici 3/4 mois.
Le Covid est une grosse merde.
Et pour les psys de comptoir qui passeraient par là, vous pouvez remballer vos théories fumeuses je n’ai jamais été quelqu’un de dépressif et je n’ai pas non plus de structure psychique dépressive. J’ai fait une psychanalyse complète, je suis sous supervision de par mon métier, j’ai fait à peu près tous les tests possibles (ça a un prix mais c’est super intéressant!): je sais qui je suis et tout va aussi bien que ça peut.

 

Ça irait même encore mieux si dans tout ça ne s’était pas “révélé” un second SSPT.
Il y a 6 ans, au début, j’ai interprété les “flashs” et autres joyeusetés comme un nettoyage d’inconscient parfaitement banal vue la situation. D’ailleurs, c’était vraiment banal. Quand les symptômes ont persisté dans le temps, j’ai trouvé ça chiant mais: ça va passer. Comme une bleue, et surtout parce que tout thérapeute qu’on est on sera toujours bien incapable de s’analyser soi-même correctement: je suis complètement passée à côté de ce SSPT.
Le premier datait de 2016 (torché rapidement car pris en charge rapidement, y a pas de secret), et comme celui-ci date de 2018 et qu’il a largement eu le temps de s’installer et de mettre les pieds sur la table: c’est un SSPT-T (bravo Kelly!).

J’ai pris la décision de le traiter avec de l’hypnose et une thérapie chez une nouvelle psy (je préfère pas mélanger la sup avec mes problèmes persos), nous commençons aujourd’hui: je suis déterminée.

 

La conclusion de tout ça, c’est que:

  1. Prenez soin de vous et écoutez-vous. Je dis pas qu’il faille hurler au drame au moindre pépin car on a tous beaucoup de ressources pour faire face à plein de choses mais quand ça persiste il faut acter quelque chose. Je parle de ce SPT comme une formalité car de par ma profession je sais que c’en est une mais quand t’es de l’autre côté c’est pas une sinécure.
  2. Prenez des congés. Je sais que ça peut être compliqué car chez les indé les congés payés n’existent pas (tous comme les arrêts maladies: 3 mois de carence pour ceux qui savent pas) et que ça demande pas mal d’anticipation surtout en début d’activité, mais bien souvent les pressions qu’on prend dans la tronche sont insidieuses et un espace de récupération de qualité est impératif. Perso j’ai pris note et tous mes congés sont posés pour la fin de cette année et l’an prochain. Terminé la blague.
  3. Arriver au point de non retour est toujours une mauvaise idée.
  4. Je ne veux pas entendre de “oui mais” c’est moi qui ai inventé de concept: c’est de la merde.

Tout ça pour dire que je vais tenir mes engagements jusqu’à novembre, après ça je m’occupe sérieusement de moi, je me recentre et prends du repos.

Je n’aurai aucun bilan à faire en décembre, cette année 2024 a été une curée pour moi et je sais qu’elle aura été très difficile pour beaucoup de professionnels.

Alors casse-toi 2024 et va bien niquer tes morts.

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