J’en avais déjà parlé en octobre dernier: 2024 fut plus qu’épuisante, et ce que mes vacances de décembre m’ont jeté dans la face, c’est que ma façon de dormir était vraiment nulle à chier. Étant donné que je connais la théorie du bien dormir pour la recracher à peu près autant de fois qu’il y a de jours ouvrables, bien-sûr que je le savais… Mais on sait bien qu’appliquer une notion qu’on connait n’est pas systématique.
Déjà le premier effet positif des vacances fut que tout résidu de pression s’est envolé. C’est là que t’as la confirmation que la pression sur une longue période est à éviter. Et comme je n’avais plus de pression j’ai enfin réussi à dormir correctement.
En 2024, j’avais pris la mauvaise habitude de m’assommer aux anxiolytiques le vendredi soir. Déjà pour arrêter mon cerveau, et pour passer une bonne nuit. Ça me faisait du bien, c’est peut-être même grâce à ça que j’ai tenu. Mais vue d’ici et maintenant, ça ne valait pas une vraie bonne nuit de sommeil. A côté de ça, je n’ai pas du tout respecté mon état de fatigue, ni nerveux ni physique. Les journées étaient tellement longues (et souvent pénibles) que ma seule intention le soir en rentrant était de profiter au maximum de mon maigre temps libre et le sommeil n’était pas ma priorité. J’ai donc fait ce que n’importe qui peut faire dans ces moments là: ignorer mon envie de dormir et repousser mon heure de coucher. Très logiquement, j’ai cumulé assez de fatigue pour ne plus rien réussir à faire ou si peu. Souvent d’ailleurs, je ne faisais rien [de constructif]. Bref: j’ai cumulé les conneries.
Ces vacances ont été une bouffée d’oxygène. L’année était torchée, brillamment et ça je pariais pas là-dessus, et je décidais que je n’avais rien à faire de contraignant car j’étais dans une disposition parfaite pour en absorber tous les bénéfices.
J’ai passé mes vacances à ne rien faire si ce n’est créer des trucs, me reposer, m’occuper de moi et prendre du bon temps. Les autres années… Déjà j’avais pas spécialement de vacances à cette période, mais je trouvais toujours des trucs à faire que je n’avais pas le temps de faire à un autre moment. Comme le ménage dans les tiroirs (tellement indispensable hein), du tri dans le dressing, la compta et tondre la pelouse. J’ai rien branlé et ça ne me perturbe absolument pas. Le seul truc que je devais faire quand-même, était la saisie des dossiers patients parce que j’étais vraiment à la bourre et ça aurait fini par me poser des problèmes. Est-ce que c’est le bordel dans mes tiroirs? Peut-être que ça mériterait une optimisation. Quant au dressing… Le sempiternel problème du dressing… J’ai commencé à me faire à l’idée qu’il sera toujours un trou sans fond où j’oublierai toujours que j’ai certaines pièces et je crois que j’ai envie de m’en foutre du moment que je ne sors pas à poil de chez moi. La compta par contre, va quand-même pas falloir que je tarde mais y a pas le feu au lac. Et pour terminer, si je considère que je vois encore mon chien quand il sort pisser, alors la pelouse n’est pas assez haute pour que je la tonde. D’ailleurs, au moment où j’écris, je n’ai toujours pas tondu.
En gros, je me suis cantonnée à l’essentiel.
Même si la pression que je me suis mise en 2024 m’a normalement aussi servie à ne pas me reprendre la même sur le coin de la gueule cette année, j’étais quand même pas super jouasse à l’idée de reprendre. C’est bien la première fois que ça me fait ça. Quoiqu’il en soit il m’a semblé impératif de conserver ma nouvelle ligne de conduite tant elle est salvatrice. Du coup, je prends un soin tout particulier à continuer à bien dormir, à détecter quand je retombe dans mes travers, à couper mon portable pro quand j’en ressens le besoin et aussi à organiser mon planning de manière plus efficace. Je veux éviter au maximum les pressions, surtout celles qui ne sont pas inutiles, cette année.
Avec du recul je ne suis pas certaine que 2024 aurait pu se traverser autrement ou d’une manière plus saine, par contre lâcher-prise sur ce qui est accessoire et respecter son rythme sont quand-même des essentiels pour fonctionner correctement et surtout pour fonctionner efficacement.
La conclusion de tout ça finalement, et certainement que dormir n’est peut-être pas une perte de temps. Alors bonne nuit les gens, faites des beaux rêves.

Blogueuse [qui pique] depuis l’an de grâce 2000, j’ai à cœur de râler très régulièrement afin de me préserver d’une éventuelle ulcération gastrique.
Photographe professionnelle, geek convaincue, clubbeuse invétérée… Et plus du tout végétarienne. Antithéiste et antipolitique (bien qu’il m’arrive de m’égarer), j’aime quand-même squatter les églises quand j’en ai marre des gens et voter des feuilles de PQ, mais pas les deux en même temps ça ferait désordre. N’ayant rien à dire de plus que ce que vous pensez déjà savoir, n’oubliez pas de fermer la porte en sortant, merci!