J’ai décidé de me faire poser un stérilet au cuivre il y a plus de 10 ans maintenant, après des mois de [re]conditionnement psychologique et surtout car je supportais de plus en plus mal ma pilule, que je n’ai jamais vraiment supportée, avec du recul. Et je tiens à faire un hommage à ce machin, officiellement nommé Mona Lisa.
Pour un premier, c’était pas le plus simple…
Mon premier stérilet était un Multiload Cu et autant te dire que l’insertion m’a fait souffrir le martyr, même si mon gynéco m’avait prescrit deux anxiolytiques à prendre 30 minutes avant le rendez-vous. Deux anxiyo ne sont de base pas suffisants pour me détendre, ensuite la forme du Multiload est quand-même assez wtf, et puis il y a eu des complications et je me suis retrouvée avec je ne sais combien d’instruments dans le col de mon utérus. Ce qui ne lui a pas plu du tout. Vingt minutes de contractions Micheline. Je parle bien de contractions, et ça n’a absolument rien à voir avec des douleurs menstruelles, auxquelles je suis rarement sujette d’ailleurs.
Ceci fait, au cycle suivant j’ai passé une demi-journée avec des contractions toutes les 10 minutes. A l’époque la Reine Mère s’est même demandée si j’accouchais pas vraiment. Après avoir pris un Advil 400 inefficace et environ 5h de contractions, certainement dans un état de désespoir baudelairien, deux cachets de Spafon – truc inutile devant l’éternel on le sait – m’ont sauvée.
Durant les 5 années où j’ai porté ce stérilet je n’ai jamais eu de problème, si ce n’est des règles, non pas plus abondantes, mais qui duraient 10 jours, ce qui était un peu chiant.
Avant de le faire remplacer, j’ai demandé à mon gynéco s’il était possible d’avoir un stérilet qui durait 10 ans car subir ça tous les 5 ans merci monsieur mais non merci. J’ai donc continué mon périple avec un Mona Lisa.
Stérilet, second round
On m’avait presque assuré que le retrait d’un stérilet n’était pas douloureux et que d’en remettre un en suivant était beaucoup plus simple que la première pose, même si, ce ne serait encore pas agréable. C’est certainement le cas pour beaucoup de femmes, que je ne connais pas si je m’en réfère aux retours divers que j’ai, mais ça ne l’a pas été pour moi.
Certes, ce fut moins long mais toujours complètement horrible. Puis pour poser Mona Lisa, dans la douleur j’ai bougé et ai tout arraché, donc on a dû s’y prendre à deux fois. Parfait. Merveilleux.
Cette fois, pas de contraction au cycle suivant, ni longues règles. Franchement ce stérilet était parfait, jusqu’à ce que ça parte en couille 4 ans plus tard et certainement parce que je l’y ai aidé.
Il y a à peu près un an j’ai commencé à avoir des douleurs fugaces dans le bas ventre sans cause précise. Sur l’instant, je mets ça sur le compte d’une éventuelle intolérance alimentaire que je ne cherche même pas, ou peut être du stress, alors que je ne suis pas stressée. Bref, je m’en fous. Jusqu’à ce que j’en parle à ma gynéco qui me prescrit une échographie pour laquelle j’ai mis 6 mois à prendre rendez-vous. Ce qui m’a motivée à ce moment là, c’est que j’étais fatiguée comme jamais je n’avais été fatiguée dans ma vie, que j’avais encore quelques vertiges même après avoir terminé mes séances chez la kiné vestibulaire, et que mes règles étaient devenues très discrètes.
Pendant l’écho j’ai fait vérifier le stérilet, et… Mona Lisa était descendue, et un de ses bras menaçait de me percer l’utérus. Ce qui expliquait certainement les douleurs. Urgence gynécologique, interdiction de faire… Interdiction de tout en vérité, jusqu’au retrait… Trois jours plus tard. Le retrait s’est fait en deux temps puisque mon utérus ne fera jamais les choses simplement hein et parce qu’il s’avère que Mona Lisa est légèrement… Tordue. Pour le coup, j’ai eu super mal, mais j’étais tellement contente qu’on me l’enlève que je ne l’ai pas vécu pareil du tout.
Le stérilet, pas si anodin…
Le mystère du stérilet tordu restera entier par contre j’ai quand-même demandé comment ça se faisait qu’il soit descendu alors que tout se passait bien. Bien qu’il reste un pourcentage négligeable de chance que mon utérus ait décidé de bouter cet intrus, le facteur cup menstruelle lui, a probablement tiré progressivement sur les fils jusqu’à déplacer le stérilet, ce qui arrive fréquemment selon ma gynéco. Bien sûr qu’il n’y a aucune contre-indication à la cup en soi, par contre, on ne sait pas exactement où se positionnent les fils qui bien que “placés” peuvent bouger, tout comme la cup.
Beaucoup de paramètres difficilement contrôlables si tu veux mon avis.
Je suis repartie sans stérilet, et ravie. Ce qui s’est passé ensuite est intéressant.
Pose et retrait à part, le stérilet est une contraception géniale que je recommande sans hésiter. Plus besoin de se gaver d’hormones aux multiples effets désagréables, ce n’est pas gênant non plus pendant les rapports sexuels, les règles ne sont pas plus abondantes également. Malgré tout, même si on nous dit que le stérilet au cuivre n’a aucun effet si ce n’est contraceptif, je ne suis pas d’accord. De mon expérience, mes stérilets ont toujours eu un effet sur mon sang notamment sur le fer, et ça a été très clair sur la fin.
Comme je le disais, j’ai galéré avec une carence en fer qui me provoquait des vertiges depuis février, et le problème se manifestait différemment depuis bien avant. J’ai eu beau modifier mon alimentation, impossible de remonter mon taux de fer durablement. En plus de ça, mes cheveux étaient pourris.
Trois jours après le retrait de mon stérilet, les vertiges et la fatigue ont commencé à s’estomper et aujourd’hui, même mes cheveux vont nettement mieux.
Y a plus qu’à!
N’étant pas très à l’aise quant au fait de continuer sans contraception, ni à l’idée de reprendre une pilule (certainement pas) et encore moins de me faire poser un autre stérilet, la prochaine méthode m’est apparue comme une évidence. C’est déjà sur les rails, on en reparlera si je me sens de le faire. En attendant prenez soin de vous, et joyeuse canicule.
Blogueuse [qui pique] depuis l’an de grâce 2000, j’ai à cœur de râler très régulièrement afin de me préserver d’une éventuelle ulcération gastrique.
Photographe professionnelle, geek convaincue, clubbeuse invétérée… Et plus du tout végétarienne. Antithéiste et antipolitique (bien qu’il m’arrive de m’égarer), j’aime quand-même squatter les églises quand j’en ai marre des gens et voter des feuilles de PQ, mais pas les deux en même temps ça ferait désordre. N’ayant rien à dire de plus que ce que vous pensez déjà savoir, n’oubliez pas de fermer la porte en sortant, merci!